La plupart des familles les ont épuisées au moment de la soudure. Elles sont alors obligées d’acheter du riz ou du mil alors que les prix sont au plus haut.

De plus, le mode de stockage traditionnel du mil en épis, dans des greniers faits de branches tressées, fait qu’une partie de la récolte est consommée par les rongeurs. On estime qu’environ 20 % des récoltes sont ainsi perdues

La question d’un stockage à l’abris des rongeurs dans des greniers fermés ou dans des silos est décisive. Elle permettrait de dégager des excédents et de constituer des réserves pour faire face à la forte fluctuation des récoltes. En 2002, année sans récolte, Le Secours populaire avait construit une case pour y stocker du mil en grain. De son côté le gouvernement avait construit des bâtiments semblables dans de nombreux villages. Dix ans plus tard ces bâtiments étaient toujours vides. Comment constituer des réserves quand les récoltes sont trop faibles pour dégager un excédant ? Comment surtout surmonter la réticence des paysans à abandonner le stockage individuel pour passer à un stockage collectif sécurisé ?